COSTUMES AMAZIGH MAROCAIN
En général la femme des Aït Hdiddou s'exprime plus que toute autre par son habillement qui est plus un "signal" qu'une "protection". Par le vêtement et la coiffure, elle exprime sa résistance ou son adhésion aux changements sociaux. Résistance il est vrai plus revendiquée par les femmes des Aït Brahim que par celles des Aït Yaazza.
Ainsi le vêtement n'est plus "tradition" mais "traditionnalisation". La "coiffe" "Aqlous": surélevée chez les femmes mariées, plate chez les jeunes filles, est de rigueur chez les femmes Aït Brahim, mais simple ornement les jours de fête chez les Aït Yaazza.
La cape dite "tahendirt" aussi, comporte sa petite différence. Tissu en laine avec des rayures verticales de 4 couleurs de base (indigo, noir, rouge, blanc) pour les Aït Yaazza, plus des rayures vertes pour les femmes Aït Brahim.
À Aït Hdiddou Imilchil, l'habit féminin de cette fraction de la tribu des Aït Hdiddou est composé d'une gandoura dite Akidour recouverte d'une grande étoffe blanche retenue par des fibules au niveau de la poitrine, pantalon blanc, collier en ambre, foulard en soie dit tasbniyt, maintenue sur la tête par des cordelières en soie de couleur rouge et verte ornées de paillettes d'argent.
Les cheveux sont peignés et enroulés en forme circulaire au niveau des oreilles "Aabrouk"; la ceinture est sous forme de cordelière faite en pure laine, elle est appelée Tasmart; les babouches de cuir ornées de paillettes d'argent et souvent brodées de différentes couleurs; les boucles d'oreilles en argent.
Dans les villages de Aït Hdiddou Des Ait Hani et Ait Brahim, le costume féminin se présente comme suit:
- Gandoura sous forme d'une étoffe blanche plus pantalon blanc,
- la ceinture est une cordelière en laine de différentes couleurs ornée de paillettes d'argent,
- la cape en laine de couleur noire avec rayures blanches et rouges,
- des babouches en cuir ornées de paillettes ou brodées en fils d'argent,
- la tête est couverte d'un foulard (Tasbnyt) en soie, soutenue de cordelières rouges et vertes enroulées autour; des bracelets argentés à raison de 2 par main.
Les fibules sont utilisées pour retenir l'étoffe et la cape au niveau de la poitrine.
La coiffure des cheveux de la mariée sont peignés et enroulés en forme saillante appelée communément Abouy; un pendentif orné en ambre mis autour du cou, le Louban; des bretelles soutenant l'habit au niveau des aisselles. Quant à l'habit masculin, il est généralement commun aux deux fractions de la tribu des Hdiddou.
Les hommes sont vêtus d'une Djellabah couverte d'un burnous, le tout en pure laine noire ou blanche et d'un turban blanc sur la tête comme coiffure.
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